🇺🇸 UNE SEMAINE AUX ETATS-UNIS | NEWSLETTER 2024 - 4 février | N°5 🇺🇸
La stratégie du chaos
Avec une économie qui s’améliore sur tous les fronts, y compris sur le plan des revenus, la crise à la frontière mexicaine restera le thème majeur sur lequel Donald Trump va continuer inlassablement d'attaquer son concurrent. Même si son bilan en la matière est loin d'être exemplaire. Selon le Cato Institute, un think tank conservateur, l’ex-président a réduit l’immigration légale mais pas l’illégale[i]. D’ailleurs, il n’a jamais expliqué comment il traiterait le problème si ce n’est en répétant qu’il finirait de construire son “beautiful wall”, empêchant ainsi les « hordes d’envahisseurs d’entrer dans le pays ». “Build the wall, build the wall”, répondent en chœur ses admirateurs. Construire un mur en guise de politique d’immigration est un peu court mais on en a l’habitude venant du maître du “I alone can fix it”. On le sait, il pourrait régler la guerre entre la Russie et l’Ukraine en 24 heures.
A ce jour, personne n’a encore lu le projet de loi bipartisan sur lequel ont travaillé les trois sénateurs Chris Murphy (D-Conn.), James Lankford (R-Okla.) et Kyrsten Sinema (I-Ariz.). Un projet vigoureux qui pourrait consterner l’aile gauche du parti démocrate mais que Joe Biden a dit qu’il “would use it the day I sign the bill into law”. Soucieux de perdre l’un de ses principaux arguments de campagne, Donald Trump a donc sommé ses affidés au Congrès de ne pas voter cette future loi : “A Border Deal now would be another Gift to the Radical Left Democrats”. Le doigt sur la couture du pantalon, le speaker Mike Johnson a donc déclaré que le projet de loi “would be dead on arrival in his chamber”. D’autant que les représentants républicains sont trop occupés à instruire la procédure de destitution du Secrétaire à la Sécurité intérieure Alejandro Majorkas, une première depuis 150 ans. “The fact that he [Trump] would communicate to Republican senators and congresspeople that he doesn’t want us to solve the border problem because he wants to blame Biden for it is really appalling” a déclaré le sénateur de l’Utah Mitt Romney. De son côté, le gouverneur républicain et allié de Trump, Greg Abbott, teste la solidité de l’Union en prenant des mesures qui relèvent du gouvernement fédéral.
[i] [i] President Trump Reduced Legal Immigration. He Did Not Reduce Illegal Immigration
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