🇺🇸 UNE SEMAINE AUX ETATS-UNIS | NEWSLETTER 2024 - 4 août | N°31 🇺🇸
C’est une maison bleue, adossée à la colline
C’est une maison rouge, on y vient à pied
C’est une maison pourpre, on ne frappe pas
C’est une maison jaune, ceux qui vivent là ont jeté la clé…
Kamala versus Hillary
Hillary Clinton a été la première femme à être la candidate de l’un des deux principaux partis à la présidence des États-Unis[i]. A l’époque, la logique aurait voulu que ce soit Joe Biden, mais Barack Obama lui avait apporté son soutien et le parti démocrate œuvré en sa faveur lorsque Bernie Sanders devint un candidat un peu trop sérieux. Elle avait indéniablement les qualifications pour remplir la fonction, mais n’a pas suscité l’enthousiasme ni l’engouement nécessaires pour franchir la ligne d’arrivée en premier. Elle n’a pas démérité puisqu’elle a largement gagné le vote populaire, mais a dû s’incliner face à son adversaire en raison d’un système électoral totalement suranné et biaisé. Les Américains en avaient peut-être assez avec les dynasties, les Kennedy, les Bush, les Clinton… Une idée que les Pères fondateurs auraient certainement récusée même si le cas s’était présenté peu après la naissance de la jeune démocratie avec la famille Adams[ii].
Kamala Harris était vouée à rester colistière d’un ticket établi depuis que Joe Biden avait décidé de se représenter. Elle est restée loyale et semblait résignée à attendre son tour en 2028 pour représenter son parti selon une mécanique bien rodée. Et puis la machine s’est enrayée. Le débat malheureux entre les deux candidats a poussé Joe Biden à se retirer de la course quelque cent jours avant l’élection. Une situation que les Américains n’avaient pas connue depuis Lyndon Johnson en 1968. Du coup, elle est passée de l’ombre à la lumière en un week-end. Une occasion qu’elle a saisie et a, jusqu’ici, transformée à son avantage en suscitant un élan que peu auraient sans doute imaginé. Le camp Trump qui a concentré ses coups sur l’âge de son adversaire prend sa stratégie en pleine figure. Donald est désormais le vieil homme, même si sa couleur de cheveux pourrait le faire oublier.
Réussira-t-elle là où sa prédécesseure avait échoué ? Peut-être, en tous cas, elle est plus légitime à représenter l’avenir, là où son opposant ne fait que ressasser de vieilles rengaines, et à repositionner l’Amérique sur ce qui faisait sa force : l’optimisme.
[i] Shirley Chisholm a été candidate aux primaires démocrates de 1972. Elle a reçu un peu moins de 3 % des suffrages.
[ii] John Quincy Adams, sixième président des États-Unis pour un unique mandat de 1825 à 1829, est le fils de John Adams, deuxième président des États-Unis. Il avait été secrétaire d'État (ministre des Affaires étrangères) de James Monroe.
PRÉSIDENTIELLES 2024>S-13 Le vent tourne
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